Description

mardi 15 mars 2016

Suivez ma semaine au labo sur la Bio au Labo

Bonjour à tous, je m’appelle Mahéva Andriatsilavo et je suis jeune docteure en biologie dans l’équipe de Allison Bardin « Cellules souches et homéostasie tissulaire », à l’Institut Curie à Paris. Je m’intéresse à la régulation des cellules souches intestinales de la mouche du vinaigre, également appelée drosophile.

Mon Parcours
Je viens d’obtenir mon doctorat après quatre années de travail de recherche dans l’équipe de Allison Bardin à l’Institut Curie et finalise actuellement mon étude dans le laboratoire pour permettre sa publication dans un journal scientifique.

J’ai toujours eu un attraits pour les Sciences et les Arts, mais les questions d’hérédité, de la transmission des caractères d’une génération à l’autre, et les mécanismes du développement des individus m’ont fait pencher pour l’étude du vivant. Cela ne m’a pas empêché de cultiver mon côté artistique à travers la musique et l’image scientifique.

Après un BAC S, j’ai entamé une Licence de biologie (3 ans) à l’Université de Marseille. J’ai très rapidement développé un intérêt tout particulier pour la génétique et la biologie cellulaire, notamment à travers des cours pratiques dont le but était de nous faire suivre les traces des pères de la génétique formelle : Gregor Mendel (botaniste, 1822-1884) et Thomas Hunt Morgan (généticien, 1866-1945).

J’ai ensuite obtenue un Master (2 ans) de biologie moléculaire et cellulaire à l’Université Pierre et Maire Curie (Paris 6), au cours duquel j’ai pu découvrir de nouveaux champs de recherches comme la biologie des cellules souches, l’épigénétique, ou encore le monde des ARN, cet intermédiaire aux fonctions multiples, entre l’ADN et les protéines. Cela a été l’occasion pour moi de réaliser un doctorat (4 ans) sur l’étude des cellules souches de l’intestin de la mouche du vinaigre dans l’équipe de Allison Bardin à l’Institut Curie.

Ma Recherche
De manière générale, je cherche à comprendre comment nos tissus se maintiennent tout au long de la vie. — Au sein de nos tissus se trouvent des cellules non différenciées appelées cellules souches adultes. Assimilées aux gardiens de l’intégrité tissulaire, elles assurent le renouvellement constant des cellules différenciées tout en maintenant un réservoir de cellules souches dans le tissu. Dans cette optique, la cellule souche va dans un premier temps se diviser et produire deux cellules filles. C’est à cette étape qu’un choix important va avoir lieu : rester à l’état « souche » et continuer à se diviser, ou s’engager dans un processus de différenciation. Cet établissement de l’identité cellulaire est crucial pour le maintien des tissus. Une perturbation de cet équilibre peut avoir des conséquences délétères à l’origine de dégénérescence tissulaire ou du développement de certains cancers.

Mon travail de thèse s’est centralisé sur l’étude des mécanismes qui régulent la transition entre l’établissement de l’identité « souche » et la différenciation cellulaire. Je m’intéresse plus précisément aux programmes génétiques qui contrôlent ces deux états. Pour cela, j'utilise la mouche du vinaigre (Drosophila melanogaster), un organisme model pour lequel un grand nombre d’outils génétiques ont été développés. Ces outils me permettent notamment d’étudier plus précisément la fonction de gènes précis dans la régulation des cellules souches intestinales adultes, c’est-à-dire de voir quel sera l’impact d’une perturbation de la fonction d’un gène (comme c’est le cas pour certaines maladies génétiques ou dans les cancers) sur les cellules souches adultes de l’intestin. Vont-elles se multiplier de manière aberrante, vont-elles être perdues dans le tissu ? Quel est l’impact de ces changements sur le tissu ?

>> Suivez ma semaine au labo <<

Rendez-vous sur le site de la Bio au Labo, pour suivre le quotidien de scientifiques à travers différents domaines de la Biologie.

M.A. - Article paru dans La Bio au Labo, Mars 2016

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire